On en rêve tous, chacun à sa façon il est vrai, mais on y songe constamment, de l'envie de posséder telle paire de pompes à celle de partir ailleurs, en passant par le désir d'être tout simplement autre, on souhaite tous changer quelque chose à nos vies respectives. Le mot clef vous l'aurez bien compris est là ,"changement", on aspire insatiablement et sans exception au changement, et d'une manière ou d'une autre ce phénomène nous étourdi tous de la naissance à la mort. Du reste, même si il nous arrivait d'obtenir objectivement satisfaction au delà même de nos espérances, au terme de cette attente qui nous tiraillait pourtant le corps et l'esprit avec diablerie, et bien cette mécanique je vous le dit est si bien huilée, que la chose une fois obtenue s'avèrera finalement vaine et inutile. Dans cette infamie nous nous dirons alors non pas satisfait mais tout du moins apaisé que cette course aussi infructueuse fut elle, eu au moins le mérite de nous mener quelque part, même si ce n'est que là, au pied de cette piètre conclusion. Mais c'est alors que de cette cendre d'espoir à présent fané et sans saveur renaitra sans attendre le phœnix du désir, ce don Quichotte au cœur de chocolat qui nous poussera alors une fois de plus dans le dos jusqu'à tomber dans les bras d'un autre de ses moulins aux promesses stériles. Ces feux de paille que nous prenons pour des phares de grands ports nous aveugles et nous courons pour certains les rejoindre d'un pas leste et crédule avec une conviction frénétique à chaque fois grandis et plus forte. En définitive notre besoin de changement est à la fois le moteur de nos vies, et le plus grand de nos maux, comme si la providence te donnait les clefs de sa caisse immatriculée "promesse", te faisait le plein d'espoir et te disait "vas y, fonce!" sans pour autant te dire ou ni pourquoi.
