lundi 29 août 2011

Silex de chair

On ne se rencontre pas, on se percute
On ne se découvre pas, on s'aiguise
On ne se mélange pas, on fait des étincelles
On ne se sépare pas, on se déchire
On n'apprend pas de l'autre, on cicatrise



Lucide

jeudi 28 juillet 2011

Pourpre



Passe moi le bic ou le clavier que je pose mes hantises sur blog ou sur papier,
ça plane comme un parfum de folie sur les visages,
ça ronge les idées et fait saigner les dernières attaches.
L'esprit rouge vif et poudreux comme de la terre battue.
Si j'ai levé l'ancre, j'ai pas lâché l'encrier,
foutre ce qui me restait de croyance dans les flammes de l'instant,
c'était peut être la dernière des choses à faire.
Lui comme Elle m'ont libéré pour de bon,
une fulgurance, un rubis, j'ai plus d'emprise sur rien.
Des états mentaux brillants et fuyants
comme des éclats de verre aux milieux des poussières du quotidien.
Une vie défrichée et ravagée qui attend sa moisson.
23 piges nom de dieu écartez vous.

jeudi 14 juillet 2011

Sapere Aude




! Attention ce que vous allez lire ici est la vérité dans son plus simple appareil !


Je ne suis pas moi, je ne l’ai jamais été.
Je fais comme tout le monde, je ne dis pas ce que je pense, je joue simplement mon rôle sur la scène de la vie sociale, rien de plus.
Le jour ou je m’assumerai, je passerai du stade d’ex hypocrite, à celui de connard, de sauvage de la pire espèce, dangereux au plus haut point, immorale au possible et ça aux yeux du plus grand nombre. Mais je serai enfin moi, en adéquation totale avec ma réelle idiosyncrasie. En vérité j’ai des principes, mais ils ne sont pas partagés par la majorité, peu de personnes remettent en cause les valeurs qu‘on leur a enseigné depuis qu‘ils sont gosses. Ainsi, tout le monde croit inconsciemment à la loi du bien contre le mal, certains ont même foi en un juge qu’ils appellent dieu. Le paradis, la justice, l’amour… Laisse moi rire, ils ont la pensée précoce ces puceaux du bocal, ils me mettront dans la case « pessimiste/psychopathe/anarchique » avant la moindre remise en question. Personne ne veut entendre que ce en quoi il croit depuis qu’il est môme, n’est qu’une illusion, le fruit d’un sédatif psychologique de fortune universellement partagé, histoire que dans les esprits tout ne parte pas en couille.

Nous mourons alors il existe surement, le Paradis.

On peut nous tuer ou nous faire du mal sans raison, elle doit surement exister, la Justice.

J’ai pas trouvé le sens de ma vie, on est tous paumés et on s’entretue mais mon corps a envie de cette personne, il doit surement exister, l’Amour.

La liste des pommades imaginaires est encore longue, et j’ai certainement encore en moi quelques une de ces croyances insensées pour me tenir chaud dans cet hiver de réalité.

La vérité, c’est qu’on nait et qu’on meurt sans raison.

La vérité c'est que rien ne régit le plaisir ou la douleur si ce n’est quelques réactions chimiques.

La vérité c'est que rien ne régule le monde si ce n’est quelques relations physiques.

La vérité c'est que ma conscience ne résulte que de quelques sécrétions biologiques dans mon cerveau comme ça pourrait être le cas dans mon estomac, la pensée au même titre que la digestion est purement et simplement involontaire. Faites en l’expérience, essayez de ne pensez à rien! Impossible pas vrai? Maintenant essayez de penser librement! Blague à part, si vous essayez suite à cet ordre ce n’est pas libre puisque je vous l’impose, et si vous ne le faites pas vous n’êtes pas de libres penseurs non plus.

La vérité c'est qu'on n’échappe à rien, et qu'il n’y a pas de solution, et quand il n’y a pas de solution c’est l’angoisse pas vrai? Mais c’est pareil pour tout.

La vérité c'est que dans le champs du possible il n’existe qu’un seul chemin, si les choses se déroulent d’une certaine manière il n’aurait pas pu en être autrement. En allant plus loin si on imagine dans un futur, même lointain, qu’une machine à remonter dans le temps est mise au point. Ces occupants ne pourrons rien changer de plus au passé puisqu’ils s'y sont déjà rendus, ou sont les voyageurs du futur revenus à notre époque? On est en droit de se poser la question.


Tout ça pour en venir au fait que le caractère définitif des évènements et le manque total de contrôle sur nos vies est la plus grosse source de malaise de l‘humanité. Sartre appelait ça « la Nausée », avoir la lucidité de percevoir la fatale absurdité de ce qui nous entoure et de notre propre existence. Ça nous torture, cette réalité nous mord le cœur et le tord de tristesse jusqu’à l’assécher de tout espoir.

Ça fait longtemps que j’ai compris ces choses là mais je n’ose pas y croire ou du moins je feins de l’ignorer, si ce soir cette vérité m’accable pour de bon, demain je serai retrouvé mort.

dimanche 27 mars 2011

Rage Inhumaniste

Écroulé sur un matelas, rien ne bouge plus dans ce bordel qui me sert de chambre, le temps s'est suspendu. Statue post-moderne j'ai la même position que quand je suis tombé avec ce livre à la main il y a un peu plus de 2 heures. Je tourne la page une fois de trop et mes doigts caresse le dos plastifié du bouquin. La larme à l'oeil, je baille en me redressant sur le lit, au milieu des draps défaits une fourmilière me traverse du coude aux phalanges. La gueule enfumée même sans tabac, je me lève finalement pour aller prendre un shake de prot aux noisettes et nourrir mon poste affamé lui aussi par cette journée bien silencieuse. Le dernier album de Sopra me tombe dans la main comme un fruit bien frais sur lequel quelques gouttes de rosé perlent encore. Je l'engouffre dans le mange disque et le laisse cuire à 200 décibels...


Pouah! C'est le coup fouet qui me fallait, j'ai la tête qui bouge comme un coq en finissant à la va vite le rangement de ma piaule, le temps d’enfiler mon jogg, une redbull et c'est tout mon sang qui se met à bouillir dans ces 20mètres carrés de poussière. Pas le time pour le reste, j'enfourche mon vélo jaune pisse et je fonce direct à la salle. La tête dans le guidon, chaque coup de pédale me rapproche de l'implosion. J'arrive au taquet, me débarrasse du vélo comme du bonjour que je jette par dessus mon épaule histoire de pas trop laisser transparaître mon manque béant de sociabilité. Une fois en place je me vide la tête en une seconde et me lance avec rage dans des séries sans fin.
La plupart des gens ne me comprennent pas, mais moi non plus je piges rien à leur vie de poisson rouge engourdie. En surchauffe, j'ai la respiration haletante, la transpiration qui coule sur mes sourcils froncés, les dents serrées à m'en péter la mâchoire et les bras plus chargés qu'un maçon, une heure passe et je n'y vois déjà plus très clair. Ma fougue qui était jusqu'ici une brèche dans laquelle je m'engouffrais à corps perdu se dissout dans l'effort et se transforme en une sorte d'énergie diffuse qui m'incombe d'épuiser jusqu'à la dernière goutte. Quand je ne trouve plus la force de soulever la barre c'est mes nerfs qui prennent le relais, cette sensation d'aller au delà de soi, de perdre conscience de toute chose sinon de l'effort, c'est comme se sentir ivre, chaque cm de ton vivant est près à craquer mais toi t'es là et tu lâche rien parce que c'est ça être en vie. J'apprécie chaque seconde des 45 que je m'accorde entre chaque exercice. 2 heures passent et j'arrive au bout de moi même, ça bas fort sous mon thorax, en nage et un peu euphorique, je trouve un banc pour me remettre de ce vide qui s'est fait en moi.
La serviette sur la tête, je bois à petite gorgée et me redresse pour reprendre mon souffle calmement, autour de moi des gens vont et viennent au milieux d'appareils aux couleurs vives. Je me pose un instant, simple observateur de tout ces élans azimuts et troubles, peu à peu ce flou gaussien laisse place à la netteté des silhouettes qui m'entourent.
A présent j'y vois clair, à droite il y a ces 3 gays qui forcent en gémissant sous leurs tee-short rose moulant, d'autres plus au fond portent des maillots de foot et tournent à 5 sur un appareil pour les pectoraux. De là ou je suis je les entends se plaindre de leur fatigue et critiquer dieu sait qui entre chaque série, un autre, bien plus volumineux reste au centre, il soulève des haltères pas plus lourdes qu'un pack d'eau en séries de 30 ça lui prend un temps fou mais il pose devant le miroir pendant chaque répétition.
Mon euphorie me quitte plus vite que ce qui me reste d'énergie, je veux partir d'ici.
Dans les vestiaires, un mec au maillot de l'OM m'aborde d'un "salut", je réponds aussi sobrement que la politesse le permet. Il enchaîne directement sur un "Et toi tu pousses bien hein?" je ne sais pas quoi répondre j'ai envie de l'insulter, j'ai envie de lui coincer la tête dans son casier et de fracasser son crane à grand coup de porte. Mais pour continuer dans les formes niveau sobriété je sors un simple"Merci toi, aussi". Ces mots me dégoûtent j'ai l'impression bizarre qu'ils ne sont pas sorties de ma bouche. Je commence à me retourner pour repartir, mais il me répond déjà comme si on commençait une conversation palpitante entre ami d'enfance."Ouais mais tu viens tout les jours aussi. Allez, je suis sur qu'il y a ta tante sur le parking" Il ricane comme savent le faire les footeux et se retourne vers le reste de la faune présente à la recherche d'un public plus réceptif à ses vannes. Sur l'échelle du sentiment je viens de trouver le zéro absolu, ma tête est vide, ma politesse tente un sourire de béatitude mais mes lèvres ne bougent pas d'un cil, je dois faire peur car son sourire s'arrête net.
J'ai l'impression qu'il bloque lui aussi, il fait un pas en arrière, le silence en quelques secondes à peine se met à peser des tonnes. Son pote tente un sauvetage de conversation par un"Et ouais c'est ça si tu veux progresser faut pousser, il y a pas de secret gros" sur ces sages paroles de poète urbain, je m'en vais pour de bon cette fois ci, il ne me retient pas.

mercredi 9 mars 2011

Poussière de Réalité

"La vie c'est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l'équilibre."
Albert Einstein
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J'enquille mes jours à toute allure pour éviter de trop cogité, née sans raison je passe ma vie à me perdre dans des semblant de réponse. Ma liste je l'ai écrit dès l'âge ou ma réflexion a commencé à muer et à percevoir enfin l'horreur du vide que laisse une question sans réponse. Le non sens de notre présence sur cette planète lie intrinsèquement la fatalité des aléas auxquels nous sommes tous soumis et l'injure faite à tout ce en quoi nous croyons jusque là, le bien, le mal, la justice, l'amour, la liberté... Le fondement même de notre équilibre psychique qui s'est bâti dans le ciment de ces mots s'écroulent soudainement. De tout cela il ne reste que quelques lettres qui s'alignent vainement, de la poussière d'espoir, des coquilles vidées de tout ce qu'elles renfermaient d'essentielles à nos yeux.
Quand la violence inouï du nihilisme vous ouvrira enfin les yeux sur votre existence, elle vous tendra alors ses bras glacées de réalité et vous devrez dès cet instant soi vous laissez mourir dans son étreinte, soi passez votre vie à fermer les yeux et à vous cacher de ses vérités.
" L'absurde naît de cette confrontation entre l'appel humain et le silence déraisonnable du monde."
Albert Camus

mardi 1 mars 2011

La Vérité


Pas le time, c'est ce que vous direz n'importe quel hypocrite aveuglé par les oeillères opprimantes de la lâcheté. Dans ma course au courage, la sincérité reste un point clef que je m'évertue à appliquer dans n'importe quel contexte. Sur ces cybers brides de vies c'est avant tout à moi que je parle, alors autant commencer à ne pas me mentir d'entré de jeu. Disons que j'ai des priorités contraignantes niveau horaire et que ça me permet même plus de trouver le temps de penser vraiment...

Du coup je m’endors en express, et je m’en vais retrouver à l'instant même ou mes paupières s'affaissent ce magnifique dark custom et cette longue route, le tout bercé par les lueurs de l'horizon et les vibrations du V-Twin. Au réveil je dois tellement abattre d'effort que j'ai l'impression que ce sont eux qui me poussent à sortir du lit. Je rêve la nuit et cauchemarde le jour. Trop de défi pour un seul homme? Mec si tu voyais la gueule de mon calendrier, lui et moi on prend chère 365 jours par an. Un rêveur c'est un peu comme un chien fou et infatigable qui se lance son os tout seul et va lui même le chercher.

La seul chose à espérer c'est que chaque chose ait une fin, au bout de tout ça, quand je serais à bout de rêve ou à bout de souffle quelque chose doit se passer. Je trouverai peut être la lumière salvatrice que j'ai toujours cherché ou je sentirai la fin et le vide me pendre au bout des orteils. Ne me dite pas que je suis fou, parce qu’en vérité je sais qu'on l'est tous sous nos camisoles de politesses. Ma vie ne me pousse que dans cette direction, c'est risible et plus caricaturale que dans la tête d'un gosse, j'en ai bien conscience donc remballez je vous pris vos saloperies d'arguments pré-sélectionnés avec soins, vos sous entendus merdiques m'encrasse le coeur, tu me vomirais dans le ventricule droit que j'en serai pas plus jouasse. Je pense que c'est pour ça que je n'aime pas parler ou que je le regrette très vite, les gens, ils parlent pour parler mais il y a rien à prendre derrière leur mots ça pu la merde ou c'est tout simplement creux. Mais au fond j'en ai rien à foutre de tout ça ou du reste, en vrai si je devais vous parler sincèrement l'espace de quelques mots ce serait pour vous dire simplement qu'en vérité rien n'a d'importance.

mardi 28 décembre 2010

Pixel ta life


C'est à la mode de ne pas s'en tenir à l'instant, de vivre d'autres vies derrières des cybers personnages. Ils les modèlent détails par détails, couleur de cheveux, de peau, type de physique, type de fringues, profession, caractère... en fait ils transforment tout ces avatars en ce qu'ils auraient du être. Frustré à l'extrême chacune des connexions est alors prise comme un sédatif de fortune car après leur pitoyable journée à se plier aux exigences d'une vie sans issue, ils retrouvent enfin cet idéal perdu. Cet autre monde est la faible consolation d'une vie qu'ils ont laissé s'échapper et qui, avec cette manette de jeu entre le mains, ce clavier sous les doigts permet de tout recommencer à zéro, sans règles, ni passé. Une histoire neuve sans défauts ni erreurs de parcours. Au XIXème les gens sans tunes trouvaient refuge auprès de la religion ou de l'armée, au XXI c'est derrière un écran.