jeudi 28 juillet 2011

Pourpre



Passe moi le bic ou le clavier que je pose mes hantises sur blog ou sur papier,
ça plane comme un parfum de folie sur les visages,
ça ronge les idées et fait saigner les dernières attaches.
L'esprit rouge vif et poudreux comme de la terre battue.
Si j'ai levé l'ancre, j'ai pas lâché l'encrier,
foutre ce qui me restait de croyance dans les flammes de l'instant,
c'était peut être la dernière des choses à faire.
Lui comme Elle m'ont libéré pour de bon,
une fulgurance, un rubis, j'ai plus d'emprise sur rien.
Des états mentaux brillants et fuyants
comme des éclats de verre aux milieux des poussières du quotidien.
Une vie défrichée et ravagée qui attend sa moisson.
23 piges nom de dieu écartez vous.

jeudi 14 juillet 2011

Sapere Aude




! Attention ce que vous allez lire ici est la vérité dans son plus simple appareil !


Je ne suis pas moi, je ne l’ai jamais été.
Je fais comme tout le monde, je ne dis pas ce que je pense, je joue simplement mon rôle sur la scène de la vie sociale, rien de plus.
Le jour ou je m’assumerai, je passerai du stade d’ex hypocrite, à celui de connard, de sauvage de la pire espèce, dangereux au plus haut point, immorale au possible et ça aux yeux du plus grand nombre. Mais je serai enfin moi, en adéquation totale avec ma réelle idiosyncrasie. En vérité j’ai des principes, mais ils ne sont pas partagés par la majorité, peu de personnes remettent en cause les valeurs qu‘on leur a enseigné depuis qu‘ils sont gosses. Ainsi, tout le monde croit inconsciemment à la loi du bien contre le mal, certains ont même foi en un juge qu’ils appellent dieu. Le paradis, la justice, l’amour… Laisse moi rire, ils ont la pensée précoce ces puceaux du bocal, ils me mettront dans la case « pessimiste/psychopathe/anarchique » avant la moindre remise en question. Personne ne veut entendre que ce en quoi il croit depuis qu’il est môme, n’est qu’une illusion, le fruit d’un sédatif psychologique de fortune universellement partagé, histoire que dans les esprits tout ne parte pas en couille.

Nous mourons alors il existe surement, le Paradis.

On peut nous tuer ou nous faire du mal sans raison, elle doit surement exister, la Justice.

J’ai pas trouvé le sens de ma vie, on est tous paumés et on s’entretue mais mon corps a envie de cette personne, il doit surement exister, l’Amour.

La liste des pommades imaginaires est encore longue, et j’ai certainement encore en moi quelques une de ces croyances insensées pour me tenir chaud dans cet hiver de réalité.

La vérité, c’est qu’on nait et qu’on meurt sans raison.

La vérité c'est que rien ne régit le plaisir ou la douleur si ce n’est quelques réactions chimiques.

La vérité c'est que rien ne régule le monde si ce n’est quelques relations physiques.

La vérité c'est que ma conscience ne résulte que de quelques sécrétions biologiques dans mon cerveau comme ça pourrait être le cas dans mon estomac, la pensée au même titre que la digestion est purement et simplement involontaire. Faites en l’expérience, essayez de ne pensez à rien! Impossible pas vrai? Maintenant essayez de penser librement! Blague à part, si vous essayez suite à cet ordre ce n’est pas libre puisque je vous l’impose, et si vous ne le faites pas vous n’êtes pas de libres penseurs non plus.

La vérité c'est qu'on n’échappe à rien, et qu'il n’y a pas de solution, et quand il n’y a pas de solution c’est l’angoisse pas vrai? Mais c’est pareil pour tout.

La vérité c'est que dans le champs du possible il n’existe qu’un seul chemin, si les choses se déroulent d’une certaine manière il n’aurait pas pu en être autrement. En allant plus loin si on imagine dans un futur, même lointain, qu’une machine à remonter dans le temps est mise au point. Ces occupants ne pourrons rien changer de plus au passé puisqu’ils s'y sont déjà rendus, ou sont les voyageurs du futur revenus à notre époque? On est en droit de se poser la question.


Tout ça pour en venir au fait que le caractère définitif des évènements et le manque total de contrôle sur nos vies est la plus grosse source de malaise de l‘humanité. Sartre appelait ça « la Nausée », avoir la lucidité de percevoir la fatale absurdité de ce qui nous entoure et de notre propre existence. Ça nous torture, cette réalité nous mord le cœur et le tord de tristesse jusqu’à l’assécher de tout espoir.

Ça fait longtemps que j’ai compris ces choses là mais je n’ose pas y croire ou du moins je feins de l’ignorer, si ce soir cette vérité m’accable pour de bon, demain je serai retrouvé mort.